Qu’est ce que l’athérothrombose ?

En cumulant le nombre de décès causés par les maladies cardiaques et ceux liés aux maladies cérébro-vasculaires, l’athérothrombose est la première cause de mortalité dans le monde. La prévention de cette pathologie représente ainsi un réel enjeu de santé publique en France et dans le monde. Ici, vous trouverez plus d’informations sur ce qu’est l’athérothrombose, ses causes, ses symptômes, ses traitements et surtout comment la prévenir en limitant les facteurs de risque (12).

 
  • L’étymologie du terme athérothrombose vient de l’association d’”athérome”, qui fait référence à des lésions vasculaires — des plaques d’athérome — qui compromettent les fonctions normales des artères  et du terme ”thrombose” qui désigne la formation d’un caillot. L’athérothrombose correspond donc à la formation d’un thrombus sur une plaque à l’intérieur d’une artère.

     

    Ce processus est très dangereux car il peut compromettre le passage du sang. De plus, les caillots peuvent se détacher et boucher des vaisseaux de plus petit calibre en aval.

     

    Ces phénomènes d’obstruction du flux sanguin, avec diminution ou arrêt de la circulation sanguine, altèrent l’apport en oxygène et en nutriments des tissus irrigués par l’artère touchée. On est alors face à une ischémie tissulaire c’est-a-dire un déficit d’apport de sang oxygéné par rapport aux besoins du tissu. Le tissu peut alors entrer en souffrance et les cellules le constituant peuvent très rapidement dépérir. Les conséquences de l’ischémie sont en rapport avec le degré et la durée d’obstruction de l’artère nourricière et l’étendue du territoire tissulaire qu’elle irrigue. 

     

    Cette obstruction se produit malheureusement fréquemment dans l’un des vaisseaux irriguant le cœur (artères coronaires). Or le muscle cardiaque a des besoins énormes en sang oxygéné puisqu’il doit se contracter 60 à 70 fois par minute. Privées de sang oxygéné, les cellules cardiaques contractiles en ischémie ne peuvent plus se contracter, le cœur perd une partie de son capital musculaire, c’est l’infarctus du myocarde qui peut culminer en l’arrêt complet du cœur.

     

    L’athérothrombose touche également fréquemment les vaisseaux qui alimentent le cerveau (artères cérébrales). Le tissu cérébral est aussi très exigeant et demande des quantités très importantes de sang oxygéné. L’ischémie du tissu cérébral conduit très rapidement à un accident vasculaire cérébral avec des lésions possiblement irréversibles qui peuvent compromettre certaines fonctions cérébrales.

     

    Ces deux pathologies peuvent donc avoir de graves conséquences, souvent irréversibles, conduisant à une fonction cardiaque ou une fonction cérébrale dégradées. Elles sont fréquemment mortelles. (1234)

  • L’athérothrombose peut notamment trouver sa cause dans la combinaison de plusieurs facteurs. Parmi eux on retrouve :

     

    • L’hypertension : elle endommage les parois des artères, favorisant la formation de plaques.
    • Le diabète : il cause des lésions artérielles.
    • Un taux de cholestérol élevé : il participe au développement de plaques d’athérome.
    • Le tabagisme : il impacte directement les parois artérielles.
    • Le surpoids, l’obésité : il favorise la fabrication de plaques d’athérome.
    • La sédentarité : elle participe à l’accumulation de graisses sur les parois artérielles.
    • Les prédispositions génétiques et les antécédents familiaux
    • L’âge

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  • Les différents symptômes et douleurs associés à l’athérothrombose sont nombreux et variés. Il est important de noter que la liste ci-dessous se concentre sur les symptômes les plus communs. D’autres manifestations moins courantes peuvent toutefois être associées à l’athérothrombose. De plus, l’interprétation des symptômes reste un paramètre subjectif variant selon les individus.

     

    Parmi les symptômes fréquents, nous pouvons citer :

     

    • Les douleurs thoraciques : localisées dans la poitrine, ces douleurs doivent vous alerter car elles traduisent possiblement un problème cardiaque. En effet, si l’athérothrombose affecte les artères coronaires (les artères proches du cœur), elle peut provoquer des douleurs au niveau du thorax. Ces dernières peuvent se traduire par des essoufflements ou des palpitations.
    • Les douleurs dans les membres : l’athérothrombose peut affecter les artères périphériques situées dans les jambes ou les bras. Des douleurs dans les jambes peuvent être ressenties lors de la marche par exemple. De plus, les engourdissements, les picotements, la faiblesse musculaire ou encore le changement de couleur de la peau (pâleur, rougeur) peuvent être des symptômes à ne pas négliger.
    • Les douleurs abdominales : si l’athérothrombose altère la circulation sanguine au niveau des intestins (artères mésentériques), cela peut causer des douleurs dans la région de l’abdomen.
    • Les symptômes liés aux accidents vasculaires cérébraux (AVC) : un AVC peut être provoqué par un processus athérothrombotique dans les artères cérébrales. De plus, de nombreux symptômes peuvent apparaître comme des troubles de la vision ou des maux de tête sévères. Les problèmes dits « moteur » tels que des vertiges, une difficulté à marcher, à s’exprimer ou bien une perte d’équilibre doivent également vous alerter.

     

    Les différents symptômes de l’athérothrombose varient selon leur localisation et le degré d’obstruction du vaisseau sanguin. Si vous présentez un ou plusieurs symptômes pouvant être liés à l’athérothrombose, consultez sans attendre votre professionnel de santé. Il est nécessaire qu’un diagnostic soit établi rapidement afin de permettre une prise en charge adéquate à votre situation. (48)

  • Afin de diagnostiquer un cas d’athérothrombose, le professionnel de santé peut être amené à faire passer des tests médicaux spécifiques au patient concerné. Ces examens sont couplés avec une étude approfondie des symptômes du patient ainsi que ses antécédents médicaux. Ce recueil d’informations détaillées sur la vie médicale du patient est appelé anamnèse médicale. L’association des données recueillies et des tests médicaux permet un diagnostic personnalisé et adapté au patient. Les principaux examens pouvant être réalisés sont les suivants :

     

    • L’examen physique : ce test permet d’en savoir plus sur la santé cardiovasculaire du patient et de diagnostiquer d’éventuels problèmes cardiaques pouvant être causés par l’athérothrombose.
    • Les tests sanguins : une analyse de sang permet la recherche de facteurs de risques, notamment via la mesure des taux de cholestérol et de triglycérides.
    • Les tests de coagulation : cet examen vise à analyser la capacité du sang à coaguler et par conséquent à former des caillots sanguins.
    • L’imagerie médicale : il existe diverses techniques d’imagerie tels que l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et l’échographie doppler spécifique à la circulation sanguine. Ces procédures non invasives permettent d’examiner les artères et d’identifier les éventuelles obstructions et formations de plaques d’athéromes.
    • L’électrocardiogramme : l’enregistrement de la fréquence cardiaque effectué par l’électrocardiogramme est un moyen de vérifier les apports sanguins vers le cœur pouvant être altérés par l’athérothrombose.
    • L’angiographie : ce procédé invasif consiste à injecter un produit de contraste dans les artères du patient afin d’identifier et localiser les éventuelles obstructions.

     

    Consulter sans tarder un professionnel de santé pour un diagnostic permet une prise en charge rapide limitant les risques de complication liée à l’athérothrombose (4).

  • Pour prévenir l’athérothrombose, de nombreuses mesures peuvent être adoptées pour éviter la formation de plaques et de caillots. Adopter un mode de vie sain est la principale mesure de prévention recommandée. Il est ainsi important de favoriser une alimentation équilibrée, de veiller à un exercice physique régulier et de réguler son stress. De plus, l’arrêt du tabac et une consommation d’alcool raisonnable sont également des moyens préventifs face à l’athérothrombose.

     

    Enfin, le RHU IVASC, grâce à son travail de recherche, a révélé qu’un sommeil réparateur et une bonne santé bucco-dentaire sont deux éléments indispensables pour réduire les risques liés à l’athérothrombose (4)